AFD_BaseStylepf1.css

Alliance Française Halifax

| Evènement: Concert | retour calendrier |

De la Rivière Rouge à la Vallée Noire
avec Gilles Chabenat et Gerald Laroche

The Music Room, 6181 Lady Hammond Road, Halifax.
Billets : 15$ membres et étudiants AFH, 20$ grand public.

Le mardi 14 septembre 2010 à 20h
(en français)
Tuesday, September 2010, 8pm
The Music Room,

Dans le cadre des échanges artistiques musicaux entre la France et le Manitoba organisés par l’Alliance Française du Manitoba, Gérald Laroche, musicien-conteur, multi-instrumentiste manitobain et Gilles Chabenat, joueur de vielle à roue français, ont été invités produire une création musicale commune. La thématique du voyage a rapproché les deux artistes : les voyages des forestiers et des muletiers en Vallée Noire dans la province du Berry et ceux effectués par les coureurs des bois et les Voyageurs le long de la Rivière Rouge.

Le concert proposé est le fruit de cette rencontre artistique. Il sera aussi l’occasion pour les spectateurs de découvrir un instrument ancien la vielle à roue, et d’échanger avec les artistes autour de leur création.

haut

Les musiciens / The musicians



Gilles Chabenat est né en 1963 dans le Centre de la France, où il débute la vielle à l’âge de 13 ans avec l’association d’art et tradition populaire les Thiaulins. Après avoir suivi les cours de Georges Simon, il remporte plusieurs prix de musique traditionnelle. Il se consacre alors au répertoire de sa région, avec déjà l’idée d’aborder d’autres styles musicaux. En 1992, Gilles Chabenat rejoint ainsi le groupe Corse I Muvrini pour une aventure commune de douze ans. Depuis quelques temps, il collabore avec des musiciens de jazz : Vincent Mascart, Jacques Mahieux, Alain Bruel, Alain Gibert et Jean-Marc Padovani notamment, au travers de plusieurs créations dont une lecture théâtrale d’Enzo Corman. Le parcours et l’évolution musicale de Gilles sont donc constamment façonnés par les rencontres. Son approche de la vielle privilégie le caractère multiple d’un instrument qui se métamorphose et se réinvente sans cesse depuis plus de mille ans.

Gérald Laroche a été récipiendaire d'un prix Juno, en 1991. Ce maître de l'harmonica est souvent comparé à d'autres harmonicistes légendaires dont Larry Adler, Sonny Terry et Sonny Boy Williamson. Les sons qu'il peut créer avec ses nombreux harmonicas ne cessent d'étonner. Sa musique est d'autant plus originale qu'il s'inspire non seulement de ses racines canadiennes-françaises et de ses ancêtres, les Voyageurs du Manitoba, mais également du folklore traditionnel d'autres pays du monde. Ses compositions évoquent des images du passé et du présent, des gens qu'il a rencontrés et des endroits qu'il a visités. Harmonicas en mains, Gérald semble pouvoir projeter des images directement de l'instrument alors qu'il raconte ses histoires et légendes en français et en anglais.

En plus de quelque 60 harmonicas, Gérald emploie également la flûte celtique, l'arc à bouche indien, l'archet, la guimbarde et d'autres instruments à percussion pour créer une fusion unique de styles musicaux : canadien-français, zydeco, cajun, boogie, africain, celtique, sans oublier le blues. Maîtrisant l'art de jouer de l'harmonica, Gérald Laroche en joue souvent jusqu'à 25 au cours d'un spectacle, alors qu'il en transporte avec lui en tournée près de 60 à la fois.

haut

En savoir plus

    Pistes audio sur le site de Gilles Chabenat

    Dans ses concerts, Gilles Chabenat nous presente son instrument, la vielle, comme une sorte de synthetiseur manuel duquel il tire toutes sortes de rythmes et de sonorités. Ci-dessous, petit tour au pays de la vielle...

    La vielle à roue
    un instrument vieux de mille ans

    Le premier instrument à cordes auquel le principe du clavier fut appliqué est la vielle à roue, connue sous les différents noms d'organistrum symphonia ou chifonie, organica lyra ou armonie et vielle à roue. Le travail que fait l'archet du violon est ici remplacé par une roue actionnée par une manivelle. La roue dont le bord extérieur est enduit de résine fait résonner toutes les cordes d'un coup qu'il s'agisse de cordes de bourdonnement « bourdons » ou de cordes mélodiques, et produit donc un son continu. De la même façon que le sac de la cornemuse évite d'arrêter de jouer pour respirer, la roue de la vielle à roue évite les changements de l'archet. De plus le doigté est également mécanisé, la vibration d’une même corde étant « stoppée » à différents points pour produire l'accord requis.

    La trace la plus ancienne de la vielle à roue remonte au X° siècle bien que comme en ce qui concerne l'archet, le principe ait dû être hérité de tentatives antérieures en Orient. A l'époque de l'école Notre Dame (fin du XII° siècle) cet instrument était à la fois largement utilisé et hautement considéré. A partir du XIII° siècle aussi bien sa construction que son maniement connaissent des changements considérables.

    Avant le XIII° siècle

    Les premières vielles à roue étaient de grands instruments pour deux personnes, l'une étant occupée à la manivelle et l'autre au clavier. Cette division du travail était nécessitée par la taille de l'instrument et aussi à cause du maniement des clés. Bien que les détails d'accord soient incertains, ils suggèrent une sorte d'arrangement mixte. S'il s'accordait en quinte et octave par exemple, la vielle à roue aurait joué comme une sorte d'organum et quelques uns des noms donnés à l'instrument organistmm, symphonia et armonie suggèrent bien une association avec la polyphonie ancienne.

    Après le XIII° siècle

    Comme l'orgue, la vielle à roue devint plus compacte de forme pendant le XIII° siècle et perfectionna son mécanisme de clés. La présence de deux joueurs devint superflue puisqu'une seule personne pouvait se charger du maniement et du clavier et de la roue. Les chevalets pivotants furent remplacés par des clés actionnant des touches coulissantes. C'est ainsi que tout le caractère de la vielle à roue se modifia : d'instrument à mouvement lent capable de jouer en quartes, en quintes, ou en octaves, il devint un instrument de musique idéal pour la musique de danse avec un clavier agile pour la mélodie et un bourdonnement fixe pour l'accompagnement.

    On ajouta d'autres cordes et, au XIV° siècle, il y en avait cinq ou six. La taille du clavier s'agrandit également : d'une simple octave diatonique, il parvint petit à petit à deux octaves chromatiques complètes.

    David Munrow
    Instruments de musique du Moyen Age et de la Renaissance

top

About the concert

In the context of musical artistic exchanges between France and Manitoba organized by the Alliance Française of Manitoba, Gerald Laroche, musician-storyteller, Manitoban multi-instrumentalist and Gilles Chabenat, French player of hurdy-gurdy, were invited to create together original works of music. They recognize themselves in the journey’s: the journeys of foresters and muleteers in Black Valley (Berry, France) and those made by the trappers and travelers along the Red River in Canada. The concert is the result of this artistic meeting between Gilles Chabenat and Gilles Laroche. It will also be the opportunity for you to discover the hurdy-gurdy, and to discuss with the artists about their creation.

About the artists

Gilles Chabenat was born in 1963 in the Center of France, where he begins the hurdy-gurdy at the age of 13 with the association of art and popular tradition Thiaulins. Having taken Georges Simon's course, he won several prizes of traditional music. He dedicates itself then to the directory of his region, with already the idea to approach the other musical styles. In 1992, Gilles Chabenat joins the Corsica group I Muvrini for a common adventure of twelve years. For some time, he collaborates with musicians of jazz: Vincent Mascart, Jacques Mahieux, Alain Bruel, Alain Gibert and Jean-Marc Padovani in particular, through several creations of which Enzo Corman's theatrical reading. The career and the musical evolution of Gilles are shaped thus constantly by meetings. His approach of the hurdy-gurdy privileges, the multiple character of an instrument which metamorphoses and reinvents ceaselessly since more thousand years.

Gérald Laroche was a receiver of a Juno prize, in 1991. This master of the harmonica is often compared with the other legendary harmonica players among whom Larry Adler, Sonny Terry and Sonny Boy Williamson. The sounds which he can create with his numerous harmonicas do not stop amazing. His music is original all the more as he is not only inspired by his Canadian-French roots and by his ancestors, the Travelers of the Manitoba, but also by the traditional folklore of the other countries of the world. His compositions recall images of the past and of the present, people whom he met and places which he visited. Harmonicas in hands, Gérald seems to be able to throw images directly of the instrument while he tells his stories and legends in French and in English. Besides about 60 harmonicas, Gérald also uses the Celtic flute, the bow with mouth Indian, the Jew's harp and the other percussion instruments to create a unique fusion of musical styles: Canadian-French, zydeco, Cajun, boogie, African, Celtic, without forgetting the blues. Mastering the art to play the harmonica, Gérald Laroche often plays until 25 during a show, while he transports with him around 60 harmonicas at once.