"Certains pensaient que l'oeuvre de la philosophie a commence chez les barbares: qu'en effet il y eut chez les Perses les
Mages, chez les Babyloniens ou les Assyriens, les Chaldeens, ainsi que les Gymnosophistes chez les Indiens, et chez les Celtes et les Gaulois, ceuz
qu'on appelait les Druides et les Semnothées "
L'auteur cite ainsi les gaulois au milieu des peuples orientaux. Les archeologues modernes ont tnete d'analyser en quoi, en effet, le peuple, la civilisation et la religion gauloise pourraient venir d'Orient.
La religion gauloise se distingue nettement des religions antiques du monde mediterraneen par l'absence
de toute representation anthropomorphique. Les gaulois semblent avoir cru a l'immortalite de l'ame et ceci rappelle les religions vediques et perses antiques.
A contrario, les archeologues revisitent les interpretations passees et s'interrogent sur la vision 'naturaliste et romantique' de la religion gauloise, une vision trop attachee peut-etre a un texte de Pline decrivant
la cueillette rituelle du gui. La croyance en un culte qui s'exercerait exclusivement dans la nature (une foret sacree) a ete battue en breche lorsque les fouilles des 30 dernieres annees ont mise a jour de nombreuses
enceintes sacrees qui seraient de veritables sanctuaires ou temples de la religion gauloise.
Du coup les archeologues ont revisite les textes anciens et les ont reinterpretes. Deux noms reviennent sans cesse, signe peut-etre d'une certaine indigence des sources originales et de citations incestueuses. Il s'agit bien sur de Diodore de Sicile (-90,-20)
et de Poseidonios d'Apamee, un syrien.
"Dans les sanctuaires ... on a jete beaucoup d'or et aucun ne s'en est empare ..."
Parmi les sanctuaires mis a jour, celui de Ribemont-sur-Ancre, pres d'Amiens recele des dizaines de milliers d'ossements humains, des milliers d'armes et des restes de chars dedies aux Dieux.
Ces Dieux, on les connait fort peu, et rappelons que les gaulois ne les representent pas. Cette interdiction s'apparente
a celle qui prevaut egalement dans le zoroastrisme ou mazdeisme des anciens Perses. Les gaulois sont-ils relies aux Aryens qui, partant d'Asie Centrale, auraient fonde deux groupes, l'un , indien, donnant le Sanskrit et le Brahmanisme, l'autre, perso-iranien, donnant
le psersan et le mazdeisme ?
Deux familles de rites, l'une mettant en jeu des autels surreleves,le feu,la fumee, l'autre utilisant des fosses et le sang de victimes sacrificielles, s'adressent dans ces religions orientales respectivement aux dieux ouraniens et chtoniens.
Les archeologues pensent retrouver ces rites dans les pratiques gauloises. D
Diodore de Sicile parle du role de la reincarnation dans la religion gauloise, croyance qui est aussi a la base du brahmanisme.
C'est pour cette raison que les guerriers gaulois ne craignaient pas la mort. Notons aussi que chez les Celtes, il est sacrilege de bruler le corps des victimes tombees aux combats. Les gaulois pensent que le pour preserver le salut des ames de ces combattants, leur corps doit etre abandonne aux charognards.
Le personnel religieux des societes gauloises se rapproche davantage ds mages et des chamanes que des pretres grecs ou romains.
Il s'agit des druides, dont la formation dure 20 ans, des bardes et des vates.
En conclusion, JL Brunaux exprime l'idee que la religion gauloise pourrait avoir trouve comme creuset des contacts repetes ou/et un brassage avec les peuples cites d'Orient, et aussi parmi les Scythes, originaires du massif de l'Altai, aux confins de la Chine et de la Mongolie. Mais la nature exacte de ces influences reste , et restera peut-etre a jamais, mysterieuse...
En y reflechissant je me suis demande comment on pouvait penser associer la religion d'une societe centree sur la guerre, a celle
par exemple des brahmanes :
"Le Brahman est un prêtre qui vit dans l’ascétisme, le végétarisme et le pacifisme afin d’être exalté jusqu’à atteindre l’essence divine, Brahma.
"
